Cette charge ne semble pas l’impressionner outre mesure. A la question de l’angoisse liée à la remise d’un Prix elle répond « Oui ! Je me demande ce que je vais porter ce soir-là ». Même si elle s’empresse d’ajouter que « l’important n’est pas le Prix. Ce qui compte c’est de mettre en lumière un certain cinéma ».
Un certain cinéma mais pas un certain 'type' de cinéma… ce qui crée une différence de taille. A propos de ses jurés, Jane Campion est rassurée : «Thierry Frémaux a composé une équipe avec des histoires, des points de vue et des cultures très différentes. Pour cette simple raison, je ne crois pas que nous allons nous enfermer dans un type de cinéma ».
De fait, tous sont unanimes. Gael Garcia Bernal, Sofia Coppola ou Leila Hatami ne cherchent rien, et surtout pas à être influencés par le pédigrée de tel ou tel réalisateur prestigieux. Ils sont venus gouter leur plaisir de spectateur cinéphile, ni plus ni moins. Garcia Bernal renchérit : « C’est un jeu sérieux, mais c’est un jeu et c’est comme cela que je veux aborder cette expérience ».
Voir des films, oui, cela et rien d’autre. Jury oblige, les neuf sages seront coupés du monde le temps du festival. C’est pour eux, Carole Bouquet en tête, une bénédiction : « Enfin, dit-elle, enfin un festival sans journaliste, sans accorder la moindre d’interview ! Vous ne vous rendez pas compte, mais c’est presque des vacances ».
Eh bien chère Carole, nous vous souhaitons d’excellentes vacances, ainsi qu’à vos coreligionnaires, et vous accompagnons de tous nos vœux pour que vous livriez, samedi 24 mai, le plus beau des Palmarès.