Extraits
« Le cinéma m’a permis de raconter plus de choses et d’aller plus loin que ce que permettait le théâtre. Même si la scène a le charme de l’instantané j’y étais seul et finalement, je jouais très peu les réactions de Guillaume. C’est peut-être pour cela que le film est plus émouvant : on est davantage avec le personnage. Au théâtre il y a eu cette espèce de ‘performance’ qui s’est installée alors qu’au cinéma, c’était du ‘jeu’, et pas un ‘enjeu’. »
« Ca n’a pas été plus difficile de jouer mon propre rôle qu’un autre personnage. La gageure a été la jeunesse, mais cette adolescence-là n’est pas un travail plus ardu qu’un autre. De temps en temps il fallait faire attention vocalement, mais je n’ai jamais eu de problème avec les aigus et cette préciosité… elle est toujours là ! Il suffit que je m’emballe un peu et ça revient vite. »
« Beaucoup de choses qui sont retracées dans le film sont assez proches de la réalité… Il y a quelques histoires qui ne me sont pas arrivées directement, mais qui concentraient en une scène ce que j’avais vécu en plusieurs. Par exemple je n’ai jamais rencontré ce Suédois, et tant mieux ! Cela dit, en faisant la somme de quelques-uns on n’en est pas loin. »
« Avant même le montage de la pièce j’ai lu le texte à ma mère, mais je le lui ai lu dans ma loge. Ni chez elle, ni chez moi ; je voulais qu’elle comprenne que c’était un objet théâtral et pas une autobiographie qui se proclamait un témoignage à 100% vrai. »
« Après la première version de l’adaptation, il nous est apparu que l’élément théâtral nous manquait. On a donc retravaillé le scénario, en pensant aussi à une remarque qu’avait faite Isabelle Adjani à la fin d’une représentation : ‘Ce qui est beau c’est que l’on assiste en direct au pourquoi on devient acteur, à travers les épisodes de sa vie ; c’est rare de le montrer de cette manière-là’. »
« Lors des repérages, je jouais souvent les scènes à l’équipe qui me disait ‘Oui c’est très bien, c’est très bien joué mais... la caméra, tu la mets où ?’. Assez vite j’ai compris qu’au cinéma il fallait expliquer ce que l’on voulait avoir, dans quel ordre et dans quel mouvement, c’est-à-dire comment on voulait le voir. »