Sommaire
- Une victoire qui raconte une histoire : celle de Lena et des femmes d’aujourd’hui en Bretagne
- Lena Kersual, la fille du Cap-Sizun qui donne voix aux femmes agricoles
- Un costume chargé d’histoire, brodé de ses mains
- Son rôle : faire rayonner son cercle et toute la Bretagne
- Une élection qui reflète un joli consensus et une solidarité féminine
- La fête s’est poursuivie dans les rues de Quimper, sous les sons des sonneurs
- Que retenir de ce sacre ?
- Et vous, êtes-vous prêt à vous laisser emporter par cette vague d’émotions et d’héritage breton ?
« Lena ! Lena ! » Ce cri vibrant a résonné dimanche en fin d’après-midi dans les rues de Quimper, mettant fin à quatre jours de festival intense. Lena Kersual, 27 ans, a été sacrée reine de Cornouaille, un titre prestigieux qui la place au cœur des traditions bretonnes et de l’histoire régionale. Mais ce sacre ne s’est pas fait au hasard : derrière cette victoire, il y a une femme passionnée, engagée et porteuse d’un message fort sur le rôle des femmes dans l’agriculture locale. Vous allez comprendre pourquoi ce couronnement est bien plus qu’une simple fête ; c’est un véritable symbole d’honneur et d’émotion.
Une victoire qui raconte une histoire : celle de Lena et des femmes d’aujourd’hui en Bretagne
Imaginez une place bondée, un centre des congrès centenaire qui vibre sous les acclamations, et une jeune femme qui apparaît sur le balcon, tenant fièrement son costume penn sardin, ce costume traditionnel breton riche en histoire et en signification. Cette scène, c’est celle de Lena Kersual, nouvelle reine de Cornouaille, choisie parmi douze candidates, chacune venue défendre un héritage.
Lena Kersual, la fille du Cap-Sizun qui donne voix aux femmes agricoles
Lena ne s’est pas juste présentée pour être reine. Sa candidature est un hommage vibrant aux femmes de sa famille et, plus largement, à toutes celles qui ont travaillé dur dans l’ombre des exploitations agricoles. Salariée agricole elle-même, elle met en lumière un fait longtemps méconnu :
« On a longtemps considéré que les femmes qui travaillaient dans l’agriculture n’exerçaient pas de profession. »
Samedi, devant le jury, Lena a soutenu avec passion un dossier poignant sur l’histoire des femmes dans l’agriculture du Cap-Sizun. Une histoire qui lui tient à cœur parce qu’elle y voit ses racines, ses parents, ses grands-parents, ses arrière-grands-parents… La transmission familiale, en fait.
Un costume chargé d’histoire, brodé de ses mains
Au-delà du discours, le jury a également été touché par la représentation authentique de cette tradition. Le costume de Lena est un mélange d’objets d’époque et d’éléments personnels, puisque le tablier qu’elle porte a été brodé par ses soins. Une façon d’apporter une touche moderne tout en respectant scrupuleusement la tradition.
Son rôle : faire rayonner son cercle et toute la Bretagne
Lena ne compte pas s’arrêter là. Elle voit son règne comme une occasion de mettre en lumière non seulement son cercle, celui des Bruyères de Beuzec Cap-Sizun, mais aussi toute la région Bretagne. Avec l’émotion qui la gagne quand elle pense à ses ancêtres et à toutes les femmes qu’elle a rencontrées :
« Je vais aussi profiter de toutes les sorties, de toutes les occasions pour partager ce que je représente. »
Son engagement ne se limite donc pas à une jolie couronne, il s’agit vraiment d’un combat pour une reconnaissance méritée.
Une élection qui reflète un joli consensus et une solidarité féminine
Cette édition du festival de Cornouaille était marquée par une belle unanimité au sein du jury et du public. Aux côtés de Lena, deux jeunes femmes ont été distinguées :
- Clara Berneuil, première demoiselle d’honneur, vient du cercle Bro ar Ster Goz, du Faou
- Ninon Le Cleach, deuxième demoiselle d’honneur, représente Ar Rouedou Glas, de Concarneau
Ensemble, elles forment un trio unanimement salué, preuve que dans cette compétition, la solidarité féminine et le respect des traditions bretonnes restent maîtres mots. Lena elle-même salue ses co-candidates avec chaleur.
La fête s’est poursuivie dans les rues de Quimper, sous les sons des sonneurs
Le triomphe de ce couronnement s’est prolongé dans tout Quimper, à travers la fameuse parade du Triomphe des Sonneurs, où Lena a été portée en haut de la vague par une foule en liesse. Une scène inoubliable pour une jeune femme qui ne s’attendait pas à un tel élan de popularité, mais qui a gagné sa place de reine grâce à la richesse de son histoire et à son engagement.
Que retenir de ce sacre ?
- Le festival de Cornouaille reste un pilier de la reconnaissance culturelle bretonne, mêlant tradition, folklore et actualité sociale.
- Lena Kersual incarne parfaitement cette double démarche, en honorant ses racines agricoles et en donnant une voix aux femmes souvent oubliées dans ce secteur.
- Son costume, brodé de ses mains, symbolise ce lien entre passé et présent, un pont entre les générations.
- Ce triomphe souligne l’importance de valoriser les histoires personnelles et collectives dans nos traditions.
- En assistant à cette élection ou en soutenant les cercles locaux, vous pouvez, vous aussi, participer activement à la préservation et à la valorisation de la culture bretonne.
Et vous, êtes-vous prêt à vous laisser emporter par cette vague d’émotions et d’héritage breton ?
Car au-delà d’un simple festival, c’est une véritable renaissance d’une culture, d’un territoire et d’une fierté qui se joue sous vos yeux. Le parcours de Lena Kersual, entre engagement personnel et hommage familial, nous rappelle que la tradition ne meurt jamais quand elle est portée par des femmes et des hommes avec autant de cœur et d’authenticité.