Annoncé en grande pompe, Kingdom Come: Deliverance Il injecte une nouvelle fois beaucoup de RPG dans une reproduction « fidèle » du Moyen Âge.
epuis près de quatre ans, Warhorse Studios s’était enfermé dans un complet mutisme après un Kingdom Come: Deliverance plein de promesses, d’idées novatrices, mais aussi de bugs, d’approximations de game
design. Des défauts que les développeurs tchèques ont peu à peu corrigés à coups de à patchs et correctifs pour enfin proposer un jeu stable, plus agréable à jouer, ainsi qu’une version Switch récemment publiée et réalisée par Saber (déjà responsable d’un excellent portage de The Witcher 3 pour la nomade de Nintendo). Six millions d’exemplaires écoulés plus tard, et un titre qui est aujourd’hui disponible pour une bouchée de pain (en fait, deux pains au chocolat) lorsqu’il est en promotion, et Warhorse Studios annonce une suite en bonne et due forme.
Oui, mais c’est quoi Kingdom Come : Deliverance ? Un action-RPG vu à la première personne reproduisant aussi fidèlement que possible vie au Moyen Âge. À l’exception des cut-scenes qui permettent de voir Henry, notre avatar, le titre se déroule entièrement à la première personne, que l’on marche, monte un cheval, discute avec un seigneur, ou que l’on combatte.
On est à ce propos très loin d’un Skyrim, puisque le système de combat, riche en possibilités, exige de comprendre un système de parades et de contres loin d’être intuitif… Très logiquement, Kingdom Come : Deliverance II s’installe a la suite du premier volet, avec un Henry plus âgé et plus aguerri, toujours campé par l’acteur Tom McKay, lui aussi plus âgé !
Pour le reste, le studio voit plus grand, plus riche, avec une histoire annoncée comme plus longue, avec plus de cinq heures de cut-scenes et un monde deux fois plus grand. Une ambition que l’on a pu constater en avant-première lors d’une présentation organisée par le studio et l’éditeur.
VOIR KUTTENBERG
Première promesse, un monde étendu et varié. Ainsi l’action se déroulera principalement sur deux grandes cartes aux particularités affirmées. D’un côté, la ville royale de Kuttenberg (Kutna Hora), une des cités les plus riches de l’époque profitant de l’exploitation de mines d’argent attenantes depuis le XIII° siècle.
De l’autre, une grande section de campagne/forêt, sorte de «paradis de la Bohème » pour reprendre les mots des développeurs. On y trouvera évidemment des ressources pour s’essayer à l’artisanat, mais aussi des animaux, quelques voleurs et sans doute beaucoup de secrets (des cavernes pleines de trésors ?).
Pour Warhorse, recréer Kuttenberg a été un véritable défi puisque le studio ne s’était jusqu’à présent attaché qu’à donner vie à des villages, des châteaux… jamais à un écosystème, avec des interactions, aussi poussé.
Pour Warhorse, recréer Kuttenberg a été un défi puisque le studio ne s’était iamais attaché à donner vie à un écosystème, avec des interactions, aussi poussé.
DU CHOIX AU PROGRAMME
Pour s’approcher toujours plus d’un certain réalisme historique, le studio a, une nouvelle fois, souhaité mettre de côté les représentations (cinématographiques ou vidéoludiques) trop souvent grisâtres, et erronées, du Moyen Âge pour en montrer les couleurs les plus vives.
Kingdom Come: Deliverance est certes connu pour sa volonté de proposer un monde historiquement crédible, mais aussi pour ces choix, cette liberté offerte au joueur pour créer sa version de Henry.
Cette suite, dans laquelle Henry essaie vraiment de devenir un chevalier, en rajoute côté couches de gameplay : dans les choix des dialogues, dans les quêtes annexes, mais aussi en matière de combats. Ainsi, si l’on pourra toujours manier l’épée, le bec de corbin ou la hache, de nouvelles armes à distance font leur apparition: des arbalètes, que l’on peut utiliser à pied ou à cheval, ainsi que de toutes premières, et primitives, armes à feu (des couleuvrines à main) pour se débarrasser d’un adversaire, en un seul coup.
Evidemment, Warhorse oblige, il y a de fortes chances pour que l’humidité (pluie) empêche la poudre à canon de s’embraser.
Plus encore qu’en combat, l’environnement répondra à la présence de Henry en fonction des actions du joueur : se faire remarquer pendant des larcins rendra la population toujours plus suspicieuse, jusqu’à épier et éviter Henry; alcoolisé, le « chevalier » pourra désormais répondre à ses interlocuteurs d’une manière peu élégante, avec des conséquences plus ou moins directes… À voir s’il suffira de s’absoudre de ses péchés à l’Eglise pour en ressortir avec une réputation à nouveau intacte.
Enfin, comme précédemment, forger des armes, créer des potions, jouer aux dés (et caresser les chiens !) sera possible, avec sans doute des moyens étendus. Ce que nous avons pu voir, trop rapidement, de Kingdom Come: Deliverance || laisse augurer un RPG plus beau, plus détaillé, plus riche, plus long, plus on l’a dit ambitieux qu’un premier volet déjà entré dans les rangs des œuvres « cultes».
Que ce soient les mouvements, les visages (plus expressifs), on sent que le studio Warhorse dispose aujourd’hui de bien plus de moyens qu’en 2018. Ce qui devrait lui permettre de donner corps à sa vision. D’ailleurs, pour ses développeurs, Kingdom Come : Deliverance II se veut la réalisation de ce qui était prévu pour le premier volet.
On n’aura pas longtemps à attendre pour en avoir la confirmation, ce Kingdom-là étant attendu pour fin 2024.