Sommaire
- Retour sur une révolution muette : le contexte explosif de Gangs of Taiwan
- Pourquoi Zhong-Han fascine et nous trouble dès le premier regard
- La mise en scène comme un coup de poing visuel glaçant
- Un film pour qui ? Pourquoi s’y jeter alors ?
- Le Tarif choc pour accéder à ces récits intimistes et puissants
- Les clés pour ne plus rester perdu dans la tourmente asiatique (ni dans le film)
- En conclusion : ne laissez plus ces silences devenir invisibles
Vous ne regarderez plus les jeunes Taïwanais de la même manière : plongée dans l’âme d’un gamin muet pris dans le tumulte des rebellions pro-démocratie à Hongkong et la lutte silencieuse pour son propre avenir à Taïwan.
Il y a des films qui donnent rendez-vous à une réalité aussi tranchante qu’invisible au quotidien. Gangs of Taiwan est de ceux-là. Ce premier long métrage du jeune réalisateur Keff, exquise révélation hollywoodienne taïwanaise, choisit le prisme d’un jeune garçon muet pour exposer les tensions indicibles de la jeunesse taïwanaise face à la violence politique et sociale latente – tout ça en pleine tempête historique dramatique qu’a été la lutte anti loi d’extradition à Hongkong en 2019.
Comment un silence imposé devient la seule voix possible ? Comment se battre, exister, quand son monde s’effondre de tous les côtés ? Vous, spectateur citoyen, cette histoire résonne doublement. Elle pourrait très bien se jouer dans votre quartier, chez votre voisin.
Retour sur une révolution muette : le contexte explosif de Gangs of Taiwan
2019, Hongkong est le théâtre de flambées sociales d’une grande ampleur. Une jeunesse bravache s’oppose avec force à l’amendement de la loi d’extradition promise par Pékin, craignant la fin définitive de leurs libertés. Ces images, captées par des télévisions taïwanaises solidaires, rebondissent jusque sur leur île sœur, où la jeunesse suit, engourdie ou alarmée, ce brasier politique de l’autre côté de la mer de Chine.
Mais là où les informations fusent, les réactions se divisent.
Zhong-Han, notre héros muet, est bien intégré mais étranger à tout ce fracas. Tant qu’il peut respirer, survivre, et exister à sa manière, le reste l’effleure seulement. Seulement
seulement son équilibre double vacille entre le travail de jour au restaurant familial d’adoption et les dommages causés la nuit, dans le gang des collecteurs de dettes. Le danger, tout en paralysie muette, pèse sur lui.
Pourquoi Zhong-Han fascine et nous trouble dès le premier regard
Le choix de Keff de rendre son protagoniste muet n’est pas un simple détail, mais un acte de défiance radical contre le monceau de ceux qui pensent encore trop vite que le silence d’une génération équivaut à l’indifférence ou à la passivité.
Zhong-Han est le miroir renvoyé à des millions de jeunes autour du globe :
- Souvent étrangers à la politique apparente, mais profondément affectés dans leur quotidien et avenir
- Sollicités par des groupes sociaux radicaux et des gangs tentaculaires
- Luttant à leur manière contre une marginalisation sociale et psychologique
- Porteurs d’un espoir fragile mais tenace
Le malaise grandit, le vernis des médias qui jouent la carte du sensationnalisme laisse place aux vérités d’une génération qui ne veut pas parler à travers des slogans mais à travers ses actes.
La mise en scène comme un coup de poing visuel glaçant
N’oublions pas que Keff n’est pas novice dans son art et la photographie narrative : il a déjà fait sensation avec son court-métrage Secret Lives of Asians at Night. Ici, épaulé par le chef opérateur Nadim Carlsen, ils plongent carrément dans une esthétique brute, aux contrastes bombe à retardement – la nuit dense, les néons agressifs, l’oppression palpable sur chaque visage et à chaque coin de rue.
Ces choix artistiques ne séduisent pas forcément – ce vernis glacial est aussi ce qui exaspère une partie des spectateurs et critiques, accusant le film de laisser trop de zones d’ombre narratives et une intrigue qui s’étire et lasse.
Mais ce verre brisé, cette distanciation volontaire, c’est aussi un rappel douloureux du brouillard que traversent ces invisibles d’Asie, ne savent plus où donner de la tête.
Un film pour qui ? Pourquoi s’y jeter alors ?
Si vous pensez qu’un jeune Taïwanais simplement « silencieux » ne mérite pas qu’on s’y arrête, vous risquez de passer à côté d’un pan important – et souvent incompris – de la jeunesse internationale actuelle.
Ce film s’adresse aux :
- Curieux avides de comprendre les fractures politiques hors de leur Europe/Afrique/Amériques
- Passionnés de récits cinéma qui mettent à nu des destins bousculés par des régimes complexes
- Besoin de ressentir, même à travers la froideur, ce qu’on ignore souvent derrière l’agitation médiatique
- Jeunes elles-mêmes, cherchant à s’identifier à ceux qui ne brillent pas toujours au premier plan médiatique
Le Tarif choc pour accéder à ces récits intimistes et puissants
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Les clés pour ne plus rester perdu dans la tourmente asiatique (ni dans le film)
- Comprendre la géopolitique locale : Hongkong et Taïwan ne sont pas juste des lieux au hasard. Leur histoire récente mêle la souveraineté, la pression chinoise et la mémoire coloniale.
- Regarder avec une attention nouvelle : l’immense majorité de la jeunesse dans ces régions se trouve entre deux feux – entre un gâteau économique prometteur et une restriction progressive des libertés.
- Mettre un pied dans la culture locale : cinéma, musique, street art parlent ce que les médias traditionnels zappent parfois.
- Maintenir le lien, et l’échange : s’informer, débattre, comprendre au-delà des clichés et du sensationnalisme.
En conclusion : ne laissez plus ces silences devenir invisibles
Gangs of Taiwan, à travers le visage muet de Zhong-Han, vous tend un miroir. Pas celui d’un simple gamin, mais de toute une jeunesse qui crie dans l’ombre. Si vous choisissez de regarder ; si vous optez pour comprendre plutôt que tourner la page, alors ce film peut transformer sans bruit votre regard.
Il ne s’agit plus seulement de suivre les polémiques à Hongkong. Il s’agit de saisir, dans leur candeur hésitante, les cris muets d’une génération en plein chaos – et plus généralement, d’une France à travers ces échos éloignés, sur la roue du silence qui vous entoure…
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