Sommaire
- 1. Le parc national de la vallée de Valbona – Albanie
- 2. Le parc national de Berchtesgaden – Allemagne
- 3. Le parc national des Hohe Tauern – Autriche
- 4. La réserve de biosphère de la Großes Walsertal – Autriche
- 5. Le parc national du Pirin – Bulgarie
- 6. Le parc national du Balkan central – Bulgarie
- 7. Le parc national de Paklenica – Croatie
- 8. Le parc national de la Sierra Nevada – Espagne
- 9. Le parc national des Pics d’Europe – Espagne
- 10. Le parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu – Espagne
- 11. Le parc national d’Aigüestortes et lac Saint-Maurice – Espagne
Qu’ils protègent en tout ou en partie les légendaires massifs des Alpes, des Pyrénées et des Dolomites, ou des chaînes de montagnes plus modestes, les parcs décrits dans cet article réservent une kyrielle d’activités aux amateurs de sports de plein air.
Randonnée pédestre dans le parc national de la Sierra Nevada ou la vallée des Merveilles du Mercantour, balade à cheval dans le parc naturel régional de Corse, vélo de montagne dans le parc national des Pics d’Europe,
Escalade des glaciers de Norvège, ski alpin dans les Carpates ou sur les pentes escarpées du massif du Pirin en Bulgarie, raquette et ski de fond dans le parc national du Stelvio et les monts Šar au Kosovo… les possibilités semblent infinies!
1. Le parc national de la vallée de Valbona – Albanie
Dans une région éloignée, aux confins de l’Albanie, à la frontière du Monténégro, le parc national de la vallée de Valbona préserve un écosystème demeuré intact, entre chutes d’eau, pics rocheux et sources glaciaires au cœur de paysages alpins exceptionnels.
Encore méconnu des touristes, ce parc émerveille pourtant tous ceux qui s’y rendent. Ses paysages alpins, inattendus dans ce coin reculé du pays, ses modestes bourgs encadrés de montagnes et l’accueil chaleureux des habitants en font une destination exceptionnelle.
On peut s’adonner à plusieurs activités en pleine nature dans les petits villages du parc national, tant à Dragobi, Çerem et Rrogam qu’à Valbona. Que l’on soit passionné de canoë, d’escalade, de pêche ou de longue randonnée en montagne, ou que l’on préfère les sorties hivernales, comme le ski alpin, chacun trouvera à satisfaire ses envies. À Dragobia, on peut également visiter la grotte où fut assassiné le héros national Bajram Curri, un activiste politique qui se battit pour l’indépendance de l’Albanie.
Les montagnes environnantes invitent à faire des randonnées exceptionnelles : l’une des plus incroyables relie Valbona à Theth (15 km, difficile), deux petits villages de bout du monde. Une fois atteint le village de Valbona, en bus et en traversier, serti dans un paysage magnifique, il faut prévoir une journée pour marcher en pleine nature, au milieu des pics les plus impressionnants du pays. On rejoint ensuite le petit village de Theth pour loger chez l’habitant avant de repartir, le cœur allégé par la douceur de vivre dans les montagnes.
- LA photo souvenir : La combinaison de l’eau cristalline de la rivière Valbona et des pics montagneux en arrière-plan dessine un cliché exceptionnel.
- Quand? : Privilégiez les mois d’été, de mai à septembre, pour éviter les pluies hivernales.
- Une activité à ne pas manquer : Le dénivelé de la randonnée reliant Valbona et Teth exige une bonne préparation : on part le matin et on arrive en fin d’après-midi, un effort que récompensent la beauté des paysages et l’accueil dans les auberges ou chez les habitants des deux villages.
Bon à savoir
Les petits villages du parc national de la vallée de Valbona affichent réellement des airs de bout du monde : on n’y voit pas de forte activité et il faut prévoir de faire ses courses avant de s’y rendre si l’on souhaite éviter les restaurants. On y vient pour se débrancher, se reposer et, bien sûr, pour gravir les montagnes!
2. Le parc national de Berchtesgaden – Allemagne
Seul parc national alpin allemand, celui de Berchtesgaden enveloppe une partie de la réserve de biosphère du pays de Berchtesgaden, reconnue par l’UNESCO en 1990, qui s’étend au cœur de la Bavière. Couvrant plus de 210 km2, ces lieux abritent des joyaux méconnus, de splendides lacs aux eaux cristallines et des forêts touffues.
Le lac Königssee, somptueux plan d’eau alpin qui s’étire nonchalamment au fond d’une vallée glaciaire, réserve de nombreuses surprises au voyageur. Depuis la ville éponyme, on emprunte un bateau permettant de rejoindre son extrémité opposée. En chemin se dévoilent les toits rouges de la Sankt Bartholomä, une église juchée sur la péninsule de Hirschau, sur la rive ouest du Königssee.
De là, un sentier permet de cheminer jusqu’à la chapelle de glace, « l’Eiskapelle », un glacier percé d’une grotte. Bien qu’on ne puisse s’en approcher, ses blocs de glace risquant de s’effondrer à tout moment, le paysage environnant offre une vision féerique au milieu des montagnes.
Sur une note plus sportive, le parc déroule plus de 260 km de sentiers de randonnée accessibles à tous. Il est par exemple possible de visiter les gorges de Winbach sur une petite passerelle de bois qui mène aux chutes, dont l’eau ruisselle le long des parois de ces étroites vallées encaissées.
Pour s’offrir une vue inoubliable, l’ascension du mont Jenner s’impose. Des télécabines permettent de s’approcher du but. On peut s’arrêter plus tôt pour faire une randonnée de 3h jusqu’à la cime, ou poursuivre jusqu’à la Bergstation, située à 1 800 m. Il ne restera alors qu’à parcourir un court sentier pour atteindre le sommet.
Enfin, les amateurs d’histoire et de randonnée sportive pourront rejoindre la Kehlsteinhaus, le « Nid d’aigle ». Il faut franchir plus de 15 km (5h30, difficile) pour parvenir à ce bâtiment historique, que le parti nazi construisit pour tenir ses réceptions et représentations durant la Seconde Guerre mondiale. Ceux qui préfèrent se limiter à sa partie historique pourront gravir la montagne à bord d’un bus (20 min depuis Hintereck).
- LA photo souvenir : Tous les photographes voudront immortaliser l’église Sankt Bartholomä, posée dans un décor lacustre aux eaux limpides ceint de hautes montagnes, dont les murs blancs et les toits rouges forment un contraste saisissant.
- Quand? Pour éviter les foules, il vaut mieux visiter le parc national de Berchtesgaden en dehors des congés scolaires allemands. On préférera septembre ou mai pour profiter de la chaleur agréable.
- Une activité à ne pas manquer : La randonnée jusqu’à l’Eiskapelle : du point de départ sur la péninsule de Hirschau à la grotte de glace, le sentier émerveille les randonneurs.
Bon à savoir
Au cœur du lac Königssee, encastré entre les montagnes, un phénomène naturel impressionne : l’écho. Lors d’une croisière, on peut s’attendre à faire un arrêt au pied du mur de l’écho, où un trompettiste fera claironner son instrument, que la nature environnante répercutera.
3. Le parc national des Hohe Tauern – Autriche
Mieux vaut chausser de solides bottes de marche pour s’attaquer aux pentes du Nationalpark Hohe Tauern, dont les 1 800 km2 forment un ensemble diversifié de hautes montagnes, de profondes vallées et de vastes pinèdes.
C’est ici que s’élèvent le célèbre Großglockner, la plus haute montagne d’Autriche, et plus de 300 sommets qui culminent à 3 000 m d’altitude. Destination en soi, la Grossglockner Hochalpenstrasse, la route qui traverse le centre du parc, offre des images époustouflantes sans que l’on doive quitter le confort de sa voiture. Les randonneurs ont avantage à prévoir des vêtements adaptés à toutes les saisons.
Étant donné la taille de ce parc, on peut y pratiquer un nombre presque illimité de randonnées et d’activités, été comme hiver. Notons entre autres le sentier menant aux imposantes cascades de Krimml à partir du village de Neukirchen am Großvenediger, l’un des plus accessibles et populaires. Les amateurs de photographie et de panoramas opteront pour la vallée de Ködnitztal, qui révèle les meilleures vues sur l’emblématique Großglockner. Plusieurs pistes permettent de l’explorer à partir du centre d’accueil de Glocknerwinker.
Les amateurs de hautes montagnes connaissent bien la longue et exigeante randonnée de l’Isel, qui part de la ville de Lienz et mène en cinq étapes au glacier Umbalkees. Les villages de Badgastein et de Sportgastein déroulent également des sentiers qui longent les crêtes, ouvrant des points de vue fantastiques sur la montagne.
Enfin, le sentier de la fenêtre de Tauern, la forêt de Rauris, la randonnée du glacier Innergschlöss et le point du Kaiser-Franz-Josefs-Höhe sont autant d’autres attraits à découvrir. En hiver, de nombreuses remontées mécaniques invitent à skier dans le parc.
De grands efforts sont déployés pour protéger la faune et la flore de cet environnement exceptionnel. Parmi les espèces animales présentes, mentionnons la marmotte, le bouquetin, le chamois, le vautour fauve et l’aigle royal. Avec un peu de chance, on peut aussi y observer le cerf élaphe, le plus grand cervidé d’Europe. Ajoutons que l’edelweiss, avec sa fleur en étoile blanche, est emblématique de la région.
- LA photo souvenir : La silhouette enneigée du Großglockner, la plus haute montagne d’Autriche, se découpant sur fond de ciel bleu dans la vallée de la rivière Ködnitzbach.
- Quand? Selon les conditions climatiques changeantes de la haute montagne, le parc reste en tout temps accessible, toute l’année.
- Une activité à ne pas manquer : Les serpentins de la route de montagne Grossglockner Hochalpenstrasse menant jusqu’au belvédère du Kaiser-Franz-Josefs-Höhe, point de départ des sentiers, dévoilent des aperçus inoubliables des sommets environnants.
Bon à savoir
Les visiteurs peuvent passer la nuit dans les Hohe Tauern, où les offices de tourisme des régions du Tyrol, de Salzbourg et de Carinthie proposent diverses options d’hébergement originales : refuges en montagne, séjours à la ferme, pensions de famille, hôtels étoilés. Le personnel des refuges et des hôtels est en général une excellente source d’information sur les randonnées en montagne.
4. La réserve de biosphère de la Großes Walsertal – Autriche
Souhaitant poursuivre leur développement en harmonie avec l’extraordinaire nature qui les entoure, six communes de la vallée Großes Walsertal, dans l’ouest de l’Autriche, se sont réunies pour former cette réserve de biosphère de l’UNESCO. Il en résulte un beau succès d’intégration des activités économiques (grand nombre de producteurs bio) dans un contexte de protection réelle de l’environnement, et même de la régénération de certaines zones naturelles.
Le randonneur trouvera ici 230 km de pistes balisées qui sillonnent une vallée entourée de 40 sommets, créant un décor exceptionnel. Trois téléphériques permettent d’atteindre plus facilement certains d’entre eux. Des chamois et des bouquetins vivent près du plus haut de ces pics, le Rote Wand, à 2 704 m.
Une télécabine part du village de Sonntag aux maisons éparses et mène aux pistes de randonnée du secteur. À Faschina, ce sont des télésièges de la Stafelalpe qui, sur 1,8 km de distance, permettent de passer d’une altitude de 1 490 m à 1 870 m.
La vallée abrite des plantes rares, comme l’arnica aux vertus médicinales, et la gymnadenia austriaca, une orchidée rouge qui sent la vanille. De nombreux papillons y ravissent aussi les yeux des visiteurs en été. Y vit également le tétras lyre, ou coq des bouleaux. La forêt présente des aspects très diversifiés, en particulier à l’est de Sonntag, avec de superbes épicéas, des sapins, des pins de montagne et des hêtres.
- LA photo souvenir : La station intermédiaire du télésiège de Faschina, à 1 780 m, offre de superbes points de vue.
- Quand? Du 1er juin au 30 septembre pour profiter de la belle saison et de tous les services (plusieurs font relâche en demi-saison).
- Des activités à ne pas manquer : La randonnée et le vélo dans un parc qui compte beaucoup d’aménagements prévus à cet effet, sans oublier de déguster le fromage de la vallée, le walsertolz, au goût de pissenlit.
Bon à savoir
On accède à la vallée par la gare de Bludenz (sur la ligne ferroviaire Francfort – Vienne), puis par un ou deux bus.
5. Le parc national du Pirin – Bulgarie
Encadrant 400 km2 du sud-ouest du pays, ce parc national bulgare dévoile de hauts sommets calcaires chauves qui tranchent sur les larges aplats de forêts de conifères touffues. Il présente des paysages exceptionnels, parsemés d’une centaine de lacs glaciaires, de ruisseaux, de grottes et d’éboulis rocheux. Une immersion en pleine nature qui sort des sentiers battus!
Le parc national du Pirin compte 79 pics montagneux excédant 2 500 m d’altitude, offrant aux amoureux des sports de plein air l’occasion de se dépasser dans ses nombreuses vallées. Peuplé d’une faune emblématique (loup gris, ours brun, chamois) et d’une flore exceptionnelle, dont un pin de Baykusheva qui, à 1 300 ans, serait l’un des plus vieux arbres des Balkans, il propose une incursion sans pareille dans un milieu authentique.
Les amateurs de randonnée pourront rejoindre le plus haut sommet du parc, le mont Vihren, qui culmine à 2 914 m d’altitude, au cours d’une excursion rocailleuse (7,7 km, difficulté moyenne) en aller-retour ou en boucle, alors qu’ils pourront parfois admirer quelques chamois le long du sentier. Parvenus à la cime, une vue exceptionnelle, très minérale, englobant le parc national et de nombreux lacs glaciaires, les récompensera.
Des sentiers plus courts rejoignent aussi de jolis lacs, comme celui de Popovo, le plus grand et plus profond de la Bulgarie, en empruntant un télésiège depuis le refuge de Dobrinichte avant de poursuivre à pied en sa direction (2h, facile).
Une randonnée au sommet de l’arête de Koncheto (13 km, dénivelé 1 420 m, difficile) permet aux plus téméraires de vivre une expérience toute particulière. S’il n’est pas techniquement difficile d’atteindre l’arête, à l’aide d’une main courante, ce sentier, qui requiert à la fois une bonne condition physique et une météo adéquate, ne convient pas aux personnes souffrant de vertige. Les fabuleux paysages qu’il révèle aux randonneurs produisent cependant une impression vibrante, ne laissant personne indifférent.
Les amateurs de sports hivernaux trouveront aussi leur bonheur sur les pentes escarpées du massif du Pirin. En hiver, la poudre blanche qui s’y étale transforme le décor, et des randonnées guidées en raquettes permettent de passer plusieurs jours sur les hauts sommets. À dévaler en ski ou en planche à neige, le domaine de Bansko déroule près de 75 km de pistes enneigées, une véritable partie de plaisir que les adeptes de la glisse et de sensations vivifiantes savoureront avant de redescendre dans la vallée pour profiter des sources d’eau chaude revigorantes de la ville.
- LA photo souvenir : Ceux qui escaladeront l’arête de Koncheto trouveront de quoi réaliser un cliché exceptionnel à son sommet, pour ainsi bien résumer la randonnée.
- Quand? On préférera l’été pour grimper au sommet des nombreux pics du parc; en hiver, on y pratiquera des sports de glisse, dont le ski et la raquette.
- Une activité à ne pas manquer : Quel que soit l’itinéraire choisi, les innombrables sentiers du parc procurent des bouffées d’air pur revigorantes.
Bon à savoir
Une dizaine de refuges, parfois sommairement équipés, permettent de passer la nuit en altitude et d’allonger ses randonnées pour mieux s’imprégner de l’environnement du parc national du Pirin. En saison, certains proposent aussi des services de restauration.
6. Le parc national du Balkan central – Bulgarie
Avec les montagnes verdoyantes et les plus hauts sommets de la chaîne des Balkans qui le traversent d’est en ouest, le cœur de la Bulgarie dévoile un parc national aux paysages sublimes, que prisent randonneurs, cyclistes et cavaliers qui parcourent avec joie ses sentiers bien balisés.
Facilement accessible à pied depuis les charmants villages qui l’environnent, le parc national du Balkan central, l’une des plus vastes aires protégées d’Europe, se compose de forêts primaires de hêtres, d’alpages, d’intrigantes formations rocheuses, de canyons profonds, de cascades rugissantes et d’impressionnants sommets dénudés.
Ponctué de monastères, dont celui de Troyan, d’anciens forts et d’accueillantes auberges de montagne, le parc se divise en une dizaine de réserves naturelles qui assurent la conservation d’une flore et d’une faune rares et précieuses, incluant loups, martes, loutres, lynx, chamois, ours et cerfs.
Depuis Kalofer, un sentier mène à l’Hidja Rai (environ 5h, difficulté moyenne), l’« auberge du paradis », d’où les randonneurs peuvent poursuivre vers le sommet du mont Botev (environ 3h, difficile), ou se diriger vers les splendides chutes Raïsko Praskalo (125 m). Plusieurs options de randonnées à cheval, d’un jour à une semaine, avec hébergement en auberge ou en camping dans le parc, sont aussi proposées.
Enfin, le parc national du Balkan central fait le bonheur des ornithologues. À la fois passage migratoire et zone de nidification, il abrite environ 150 espèces ailées, dont l’aigle impérial, le faucon sacre et le pic à dos blanc.
- LA photo souvenir : Dans cette carte postale de montagnes ourlées d’alpages, la formation géologique des chutes Raïsko Praskalo compose un paysage particulièrement saisissant.
- Quand? L’été est assurément la plus belle saison pour entreprendre une randonnée dans le parc national du Balkan central.
- Une activité à ne pas manquer : La superbe boucle du Byala Reka Eco Trail (1h30, facile) déroule des passerelles de bois le long d’un canyon où coule une rivière qui invite à la baignade et au pique-nique.
Bon à savoir
Longue de 2 km, la magnifique grotte de Devetashka ferme au public du 1er juin au 31 juillet pour protéger la colonie de chauves-souris qu’elle héberge.
7. Le parc national de Paklenica – Croatie
À deux pas du village méditerranéen de Starigrad, non loin de Zadar, le parc national de Paklenica propose une rencontre entre mer et massifs. S’étendant sur près de 95 km² au cœur de la chaîne montagneuse côtière du Velebit, il interpelle les amoureux de la montagne, de l’escalade et de la randonnée.
La notoriété de ce parc créé en 1949 repose sur ses deux canyons pittoresques, Velika et Mala, où grottes, gorges et parois s’entrecroisent.
La vallée de Velika, longue de plus de 14 km, offre un spectacle à couper le souffle sur des falaises rocheuses vertigineuses qui s’élèvent à plus de 400 m de chaque côté. Il s’agit d’une destination de choix pour les amateurs d’escalade sur de longues parois, dont la plus haute et la plus célèbre, Anića Kuk, dépasse 700 m.
Les plus aventureux feront l’ascension en randonnée du mont Vaganski vrh (22,5 km aller-retour, difficile), le plus élevé du Velebit à 1 757 m, d’où ils pourront apprécier la beauté de la faune et de la flore de la vallée, qui recense plus de 1 000 essences végétales et 300 espèces animales. À travers les crêtes rocailleuses qui coiffent le sommet du Vaganski, la vue sur les montagnes de la Bosnie-Herzégovine et sur plusieurs îles de la mer Adriatique se révèle exceptionnelle.
Plusieurs autres sommets dotés de longues crêtes dévoilent aux amateurs d’ascensions en longue randonnée des vues panoramiques sur le Velebit. Ceux qui souhaitent y passer plusieurs jours pour profiter de toutes les activités possibles peuvent se prévaloir d’un chalet de montagne, situé à 6 km de l’accueil, sinon, de trois refuges montagnards où passer la nuit.
Plus petite et étroite, la seconde vallée, Mala, compte aussi des falaises pouvant atteindre près de 300 m. Moins visitée que Velika, elle est reconnue pour sa nature plus sauvage, plus intacte. L’escalade n’est pas permise dans cette aire protégée et la randonnée, plus technique, y est réservée aux randonneurs expérimentés.
- LA photo souvenir : Du haut de ses 700 m, le sommet du mont Anića Kuk dégage une vue panoramique sur la chaîne de montagnes du Velebit, les canyons du parc et la péninsule voisine de Zadar. L’ascension présente toutefois un bon défi technique, en randonnée comme en escalade!
- Quand? L’été, de juin à septembre, est la meilleure période pour visiter le parc et bénéficier de toutes les activités qu’il permet en cette saison. Les fervents de paysages colorés pourront aussi choisir de s’y rendre en automne pour admirer le spectacle magique des couleurs qu’arborent alors les montages.
- Une activité à ne pas manquer : La visite de la magnifique grotte Manita Peć, perchée à 570 m d’altitude au cœur du parc, dans le canyon Velika. S’allongeant sur plus de 175 m, elle abrite deux vastes salles ornées de stalagmites, stalactites, colonnes et coulées de calcite.
Bon à savoir
Avec plus de 500 voies équipées et des parois se hissant au-delà de 400 m, le canyon Velika offre un vrai régal aux grimpeurs, ce qui en fait l’une des destinations les plus prisées des amateurs d’escalade venant de partout dans le monde.
8. Le parc national de la Sierra Nevada – Espagne
L’Andalousie incarne parfaitement l’expression « terre de contraste ». Illustre pour sa chaleur et son soleil étouffant, elle recèle pourtant les sommets du parc national de la Sierra Nevada, qui signifie littéralement « chaîne de montagnes enneigées », où la fraicheur surprend.
Une quinzaine de montagnes de ce territoire frôlent le ciel à plus de 3 000 m d’altitude, faisant de ce massif le deuxième plus élevé de toute l’Europe occidentale, après les Alpes. Recouverts de neige à compter de novembre, ses versants glacés accueillent nombre de skieurs et autres amoureux de la poudreuse dans les différentes stations de ski qui s’y sont implantées.
En été, on y pratique la randonnée pédestre, entre autres dans les gorges Los Cahorros, où les ponts suspendus ajoutent au charme de la balade et à la popularité du lieu. La vingtaine de sentiers accessibles offrent une belle diversité de niveaux de difficulté et de paysages aux randonneurs. Les cyclistes les plus motivés tenteront, eux, de rejoindre le sommet de Velata (et grimperont les derniers mètres à pied) sur l’une des routes les plus hautes d’Europe.
Sur le flanc sud des montagnes s’encastrent les villages pittoresques de l’Alpujarra granadina, dont Capileira et Pampaneira, tout de blancs vêtus, marqués par leur héritage berbère. Le massif termine sa course au pied de Grenade, l’occasion de visiter une ville empreinte des nombreuses cultures qui y ont laissé leurs traces au cours de son histoire mouvementée.
- LA photo souvenir : Depuis les sommets du massif, on embrasse toute la vallée d’un seul coup d’œil et d’un seul cliché.
- Quand? Été comme hiver, le parc national de la Sierra Nevada propose une belle panoplie d’activités de plein air qui combleront les goûts de chacun.
- Une activité à ne pas manquer : La randonnée dans les gorges Los Cahorros révèle un milieu remarquable, parsemé de ponts suspendus, de cascades et de tunnels. Comme il attire de nombreux randonneurs, on préfèrera parcourir le sentier en semaine ou en dehors de la saison estivale touristique.
Bon à savoir
En été, la Sierra Nevada affiche des montagnes dénudées où le soleil peut frapper fort sur certains sentiers. Il faut donc prévoir de s’équiper en conséquence. Elle abrite aussi la station de ski la plus méridionale de l’Europe, qui déroule une centaine de pistes accueillantes.
9. Le parc national des Pics d’Europe – Espagne
Au nord de l’Espagne, à cheval sur la principauté des Asturies, la province de Cantabrie et celle de León, le plus ancien parc national d’Espagne ouvre les portes d’un paradis naturel préservé du tourisme de masse. Ici, ours bruns, loups ibériques et humains cohabitent encore en toute quiétude.
Territoire tortueux formé de crêtes et de pics abrupts déformés par les glaciations et les mouvements terrestres, le parc national des Pics d’Europe dévoile les plus hauts sommets calcaires de l’Europe, dont trois massifs distincts – Cornión, Los Urrieles et Andara – se partagent les reliefs escarpés.
Les innombrables sentiers du parc ravissent les randonneurs. Sur la piste du Cares (21 km, difficile), qui fait partie des chemins les plus réputés d’Espagne, ils rencontrent rivière, petites grottes, ponts et panoramas exceptionnels, sans compter la possibilité de croiser quelques chèvres de montagne. De leur côté, les habitués des treks qui tenteront d’atteindre la Torre de Cerredo, point culminant de la cordillère cantabrique, à 2 648 m, jouiront d’une vue exceptionnelle jusqu’à l’océan Atlantique! À la frontière de l’escalade à l’approche du sommet, le sentier exige toutefois de bonnes ressources physiques.
Pour profiter d’une vue vertigineuse en toute sécurité, El Cable, le téléphérique de Fuente Dé, mène à 1 823 m d’altitude en seulement 4 min. De nombreuses activités en pleine nature se dévoilent au sommet, dont plusieurs sentiers de randonnée et de vélo de montagne, ainsi que des voies d’escalade.
Résumer le parc national des Pics d’Europe est un exercice délicat tant il regorge d’attraits! En plus d’une nature exubérante, il abrite des petits villages de charme comme Bulnes, uniquement accessible à pied, Potes et Canga de Onís. Le sanctuaire de Covadonga, où la basilique Santa María La Real de Covadonga dresse ses tourelles, vaut aussi le détour.
- LA photo souvenir: Les vues incroyables qu’offrent les différents sommets; au coucher ou au lever du soleil, elles deviennent encore plus spectaculaires!
- Quand? Attention aux fortes chaleurs estivales. Pour randonner dans le parc, il faut aussi tenir compte de la neige, parfois encore présente au début mai.
- Une activité à ne pas manquer : Emprunter le téléphérique de Fuente Dé pour jouir des panoramas à couper le souffle de la vallée.
Bon à savoir
Près d’une trentaine de belvédères s’égrènent sur les routes du parc national des Pics d’Europe, comme autant d’occasions de contempler ses fabuleux décors. N’hésitez surtout pas à vous y arrêter.
10. Le parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu – Espagne
S’ouvrant dans la province de Huesca, dans le nord de l’Espagne, le parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu envoûte et impressionne avec la variété de ses écosystèmes et la grandeur de ses paysages.
Avec une superficie de 156 km2, il englobe quatre vallées (Ordesa, Añisclo, Escuain et Pineta), chevauche la chaîne de montagnes des Pyrénées et ourle le massif du mont Perdu, le Monte Perdido, dont le sommet culmine à 3 348 m d’altitude.
Le parc propose une vingtaine d’itinéraires de randonnée pédestre, qui s’étendent sur 380 km, offrant des options convenant à tous les types de randonneurs. Les promeneurs du dimanche et les familles peuvent apprécier les prés, cascades, chutes, rivières et forêts, tandis que les montagnards aguerris en quête de défis ont un accès privilégié à plusieurs sommets dépassant 3 000 m, dont le mont Perdu, accessible en 3h d’ascension à partir du refuge de Góriz.
Le parc abrite également une faune et une flore abondantes. On peut y voir des cerfs, des isards (un caprin typique des Pyrénées), des vautours, des faucons… Et les yeux de lynx pourront y repérer la mythique fleur edelweiss!
Bref, les multiples décors naturels du parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu n’ont rien à envier aux plus beaux paysages du monde en plus d’avoir l’avantage d’être accessibles à tous. Tremper ses orteils dans l’eau d’une cascade d’une clarté immaculée, s’asperger sous la bruine d’une chute, faire la sieste au bord d’une rivière ou atteindre la cime des montagnes en foulant leurs neiges éternelles, seul le choix pose embarras!
- LA photo souvenir : La vue en plongée époustouflante du canyon d’Ordesa (une vallée glacière), à partir du sentier du GR11.
- Quand? Si l’on souhaite s’aventurer en haute altitude, mieux vaut y aller de juin à septembre, pour éviter le froid et la neige. Si l’on s’en tient à des promenades en basse altitude, les mois de mai ou octobre offriront des températures plus fraîches, car il fait chaud en Espagne durant l’été!
- Une activité à ne pas manquer : Randonner jusqu’au refuge de Góriz, à partir du stationnement Ordesa, permet de découvrir la grande variété naturelle du territoire du parc. L’aller-retour se fait en une (longue) journée. Pour prolonger la contemplation, on peut y passer la nuit en réservant un lit au refuge ou, mieux encore, y planter sa tente et admirer le jeu des couleurs du coucher du soleil sur les flancs du canyon.
Bon à savoir
Le refuge de Góriz constitue un bon point de départ pour les randonneurs qui souhaitent gambader en haute montagne. Bien qu’il soit permis d’y camper tout autour, il est interdit d’y laisser sa tente montée durant le jour. Le refuge propose des casiers pour ranger son matériel et ainsi explorer les hauteurs du parc en toute légèreté.
11. Le parc national d’Aigüestortes et lac Saint-Maurice – Espagne
Amateurs de sports nautiques ou de randonnées en haute montagne, tous trouvent leur bonheur au parc national d’Aigüestortes. Véritable éden des amoureux du plein air, le seul parc national de la Catalogne leur offre une escapade sensationnelle au pays de l’eau, au cœur des Pyrénées. Classé réserve de ciel étoilé, c’est aussi un bon endroit pour admirer la voûte céleste.
Ce territoire se divise en deux parties distinctes : Aigüestortes, essentiellement recouverte de forêt, et Cavallers, en haute montagne. Le parc compte des sommets de plus de 3 000 m d’altitude et une multitude de lacs glaciaires, torrents et ruisseaux qui sillonnent les flancs de ses pics escarpés.
Une flore merveilleuse nourrit et protège une faune qui l’est tout autant. Soyez attentif, vous pourriez contempler le vol majestueux d’un aigle royal, surprendre le pas assuré d’un isard, le chamois des Pyrénées, ou apercevoir sangliers, chevreuils et gypaètes barbus, les plus grands vautours d’Europe. Sans oublier les moutons et les vaches, souvent croisés sur les sentiers…
À Aigüestortes, les chemins de terre conviennent à la randonnée familiale, entre sous-bois, prés et lacs. La Route de la Loutre (6,3 km, difficulté moyenne) longe le fleuve jusqu’à l’étang de la Llebreta et à la cascade du Sant Esperit, puis poursuit sa légère ascension jusqu’au plateau d’Aigüestortes.
La haute montagne s’invite plutôt du côté de Cavallers : la forêt fait place aux paysages abrupts et les roches se multiplient, faisant la joie des amateurs d’escalade, avec de nombreuses parois de difficulté variable dans les différentes vallées du parc.
Parmi les plus de 200 lacs de ce territoire, celui de Saint-Maurice, au pied du massif des Encantats, s’avère le plus fréquenté. On le rejoint à pied, au cours d’une randonnée depuis le village pittoresque d’Espot (1h15, facile) ou en taxi. Les multiples sentiers qui entourent le plan d’eau permettent de prendre de l’altitude, suffisamment pour dévoiler sa couleur bleutée et les reflets qui s’y miroitent. Les plus aventureux profiteront des nombreux cours d’eau pour pratiquer le canyoning ou le rafting, alors que ceux qui penchent pour une activité aquatique plus calme préféreront faire du canot dans les magnifiques gorges Congost de Mont-Rebei.
Le parc abrite également 10 villages, dont Vall de Boí, riche de huit églises romanes des XIe et XIIe s.
- LA photo souvenir : Les célèbres Encantats se reflétant dans le lac Saint-Maurice.
- Quand? En été pour les randonnées et autres activités saisonnières. L’altitude permet d’éviter les plus fortes chaleurs, mais soyez tout de même prudent en cas de canicule.
- Une activité à ne pas manquer: Quel que soit le secteur choisi, les sentiers de randonnée pédestre du parc national d’Aigüestortes révèlent des paysages sublimes.
Bon à savoir
La taille du parc et les différentes vallées qui le composent rendent difficile de l’explorer en totalité. Préparez votre parcours de manière à concentrer vos activités dans une vallée… et prévoyez y revenir pour en découvrir d’autres aspects.
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